Ancien toxicomane, Christopher Gwilliam vient de passer un an et demi en prison.
Son objectif : se reconstruire mentalement et physiquement pour reprendre ses études.
Au menu : méditation, sport et partage d’expérience.
Le mental
Chris parle de lui au passé comme quelqu’un d’anxieux et ayant une faible estime de soi.
Consommer de la drogue, notamment du cristal meth,
provoquait chez lui un sentiment de confiance et de bien-être.
« Eparpillé, agité et perdu » sont les trois mots que Chris emploie
pour se décrire avant de découvrir la méditation.
Chris s’aperçoit rapidement qu’en se concentrant
sur sa respiration pour méditer, son anxiété diminue.
« La méditation permet de ne plus être en réaction,
de prendre conscience des émotions pour mieux les contrôler », développe Chris.
En prison, Chris et un autre détenu fondent un groupe de méditants.
« Je rencontrais des personnes qui avaient été classées super max [niveau de dangerosité]
dans le passé et qui, entre autres grâce à la méditation, avait réussi à descendre en médium »,
s’enthousiasme Chris, tout en s’indignant du manque d’opportunités disponibles pour les détenus.
En effet, Chris a dû attendre plusieurs mois avant de pouvoir reprendre ses études en prison.
Le physique
Depuis son séjour en prison, Chris alterne, avec discipline,
méditation et entrainement sportif. Pour lui, le sport est essentiel,
particulièrement pour se rétablir des dommages causés par la dépendance au cristal meth.
Chaque jour, Chris commence sa journée par un bon petit déjeuner.
Puis après sa demi-heure de méditation, son entrainement sportif quotidien commence.
Partage d’expérience
Quelques mois après sa sortie de prison, Chris créé un groupe de méditation
destiné aux personnes souffrant de dépendance comme lui.
Tous les vendredis soirs, entre 5 et 15 personnes se réunissent pour méditer
et partager leurs expériences de manière anonyme.
Ces réunions s’inspirent de la thérapie bouddhiste
« refuge recovery » destinée à lutter contre les addictions.
Maintenant Chris distingue le plaisir éphémère qu’il éprouvait
avec la drogue du bonheur qu’il ressent aujourd’hui.
Il parle souvent de son mari, Bruce,
avec lequel il a acheté son appartement.
Daisy, la chienne qu’il garde pour des amis,
semble se sentir comme un poisson dans l’eau dans cet appartement.
Aujourd’hui, Chris se décrit comme quelqu’un
de « discipliné, calme et sachant où il va ».
En décembre, il finira son secondaire.
Bientôt, une nouvelle étape dans sa reconstruction : entrer à l’université.