Vous rappelez-vous de l’époque où les gens vivaient sans internet? À cette époque, la perception du temps était différente. Plusieurs activités qui peuvent aujourd’hui être faites instantanément, pouvaient prendre des minutes, des heures, voir même des jours ou plus encore.
À l’époque, on parlait de l’arrivée d’internet comme d’une technologie qui allait nous sauver du temps. On allait pouvoir passer moins de temps à travailler et plus de temps de qualité en famille et entre amis, à faire des activités comme du sport ou de l’art… Mais est-ce vraiment arrivé? Oui, les gens sauvent du temps, mais combien l’utilisent-ils pour passer encore plus de temps sur internet?
Internet aujourd’hui ?
Surtout en temps de confinement, comme maintenant à cause de la pandémie actuelle, on se rend compte à quel point l’internet peut occuper de la place dans nos vies. Alors que plusieurs passent leurs journées devant des écrans, je me suis posé la question : peut-on vivre sans internet? J’ai essayé de le faire pour une journée. Voici mes résultats.
Protocole de test :
Vivre sans internet ça veut dire, entre autres : pas de réveil matin ni de calendrier en ligne, pas de boîte courriel, pas de moteur de recherche, pas de site de nouvelles ni de divertissement. Ainsi, toute la journée, à chaque fois que je vais vouloir poser une action qui utilise internet, je vais la remplacer par une action qui accomplit le même but mais sans utiliser internet. Allons voir combien de temps ça prend et qu’est-ce qu’on peu en tirer!
Au réveil :
Suivre les nouvelles :
La journée commence en lisant le journal. Pas de cellulaire ou d’ordinateur. Ça aurait aussi pu être la radio ou la télé. Mais peu importe lequel, contrairement à internet, on fait éventuellement le tour et on n’a pas le choix de passer à autre chose. Avec internet, la quantité d’information et de nouvelles est si grande, qu’on pourrait y passer la journée sans en faire le tour.
Durant la journée :
Faire des recherches :
Ensuite, en tant qu’étudiant, j’ai des recherches à faire. Je suis tombé sur un passage qui mentionnait la ville de Wuhan, en lisant un livre sur la Chine. On entend beaucoup parler de Wuhan ces temps-ci comme étant soupçonnée d’être la ville à l’origine de la pandémie. Pourtant, je réalise soudainement que je ne sais toujours pas où c’est exactement. Avec internet, je pourrais le savoir en quelques secondes, mais sans internet, je dois utiliser un Atlas.
Envoyer un message :
Par la suite, je veux envoyer mes résultats de recherches à mon professeur. Mais sans courriel, je dois trouver un autre moyen. En temps normal, je lui apporterais en personne, mais en temps de pandémie, je vais lui envoyer par la poste. Quand on envoie par courriel, un peu parfois s’attendre à une réponse en quelques minutes, mais par la poste, ça prend au moins deux jours, souvent plus.
Je dois donc aller poster cette lettre. Mais tant qu’à sortir, je dois aussi aller à la banque. Sauf que, je n’arrive pas à me rappeler ses heures d’ouverture. Vu que je ne veux pas me cogner à une porte fermée, il va falloir que je les appelle.
Obtenir les heures d’ouverture :
C’est bon, ils sont ouverts. C’est le temps d’y aller. La boîte aux lettres est à environ cinq minutes de marche et la banque à environ 15 minutes de marche. Ça donne l’occasion de profiter de l’air frais.
Sortir faire des commissions :
En soirée :
Préparer une recette :
Maintenant, on va faire à souper. Si j’essaie une nouvelle recette, je dois aller la chercher dans un livre. C’est peut-être mieux comme ça, parce que souvent les recettes trouvées sur internet ne marchent pas. Je ne sais pas vraiment pourquoi.
Se divertir :
La journée s’achève, il est temps de passer du temps de qualité avec ma coloc. Pourquoi pas jouer aux échecs?
Conclusion :
En conclusion, pour vivre sans internet il faut, entre autres : ajuster l’heure de son cadran, changer les dates sur son calendrier, fouiller dans des bibliothèques, tourner beaucoup de pages, parler à des personnes au téléphone, sortir de chez soi, marcher, interagir avec des personnes en face à face. Et bien sûr, ça ne s’arrête pas là. On vient d’observer une journée dans mon quotidien, mais comment ça serait dans celui de quelqu’un d’autre? Comment ça serait dans le votre? Quelles activités devriez-vous modifier pour les accomplir sans internet?
En effet, vivre sans internet ça prend plus de temps et d’efforts. Y a-t-il de quoi à retirer d’un rythme de vie plus lent, de relations plus directes? C’est à vous d’en juger. Pour ceux qui n’ont jamais vraiment vécu une journée sans internet, est-ce que vous essayeriez? Pour un jour, une semaine ou un mois?