Amanda recouvre les cicatrices de ses clients par des tatouages.
Aux cheveux couleur feu, lunettes imposantes en écailles et habillée de faux-cuir vegan,
Amanda, tatoueuse à Montréal, s’affaire en vue de l’arrivée de Sarah.
De plus en plus souvent, elle reçoit des clients qui lui demandent
de recouvrir une cicatrice par un tatouage.
Du haut de ses 18 ans, Sarah raconte son adolescence.
Elle avait pour habitude de se taillader les avant-bras et les cuisses,
pour lutter contre le stress. Elle a arrêté depuis un an.
Agacée des réflexions et questions sur ses cicatrices,
Sarah souhaite mettre cette période derrière elle une fois
pour toute en les recouvrant par un tatouage de papillon de nuit.
Pour Amanda, ce type de tatouage va au-delà de l’esthétique.
Elle-même porteuse de tatouages recouvrant des marques d’automutilation,
qu’elle nous confie avoir pratiqué pendant dix ans,
Amanda raconte comment elle utilise l’encre pour cicatriser.
« Ce type de tatouage a une vertu thérapeutique », explique la tatoueuse,
« plus personnel, il facilite le processus d’acceptation d’une cicatrice et permet »,
d’après son expérience, « une guérison psychologique. »
Crédits Musique : OctoBlues et Beach Bum par Kevin MacLeod Creative Commons 3.0.