Socialiser en partageant sa passion pour la musique, voilà pourquoi Sibémol aime aller jouer du buzuq dans le métro de Montréal. Je suis allée le rencontrer dans un de ces moments où il anime les corridors bondés de Jean-Talon. Découverte.
Venu du Liban pour faire une maîtrise en musique à l’Université de Montréal,
il ne laisse pas la langue lui imposer des barrières et s’exprime avec sa musique.
« Difficile de s’intégrer entièrement et de se trouver un emploi
quand on ne maîtrise pas totalement la langue
de son pays d’accueil et qu’on étudie à temps plein ».
« Être musicien peut être une activité assez solitaire
ce qui apporte un sentiment d’isolation par moment ».
En plus des cours de musique qu’il offre le soir,
ses prestations dans le métro lui permettent
de ramasser un peu de revenu pour l’aider à continuer.
Il apprécie particulièrement « quand les gens aiment
tellement ce qu’il fait qu’ils s’arrêtent un peu pour l’écouter ».
C’est dans ces moments là qu’il sait qu’il a « réussi à les toucher ».
C’est avec la satisfaction d’un 2 heures
bien utilisé à divertir les passants
que Sibémol retourne chez lui.
Et vous, combien de fois est-ce que vous entendez des musiciens
que vous aimez tant qu’ils vous font vous arrêter ?